Etes-vous addict ?
Parmi l’ensemble de la population sportive, divers degrés d’addiction peuvent être observés. Chez les sportifs les plus «addicts», les symptômes évocateurs d’une forte dépendance sont l’incapacité à se reposer, la maigreur extrême, la fragilité immunitaire, l’éventuelle stagnation (voire diminution des performances), et/ou des troubles psychologiques (anorexie notamment).
Sur le plan social, l’addiction au sport peut se traduire par un phénomène d’isolement, de désocialisation, voire de marginalisation. On appelle ce phénomène, la bigorexie.
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Par Jean-Baptiste WIROTH, PhD
Docteur en Physiologie de l’Exercice
Fondateur du réseau de coach WTS
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La bigorexie
L’addiction au sport, appelée bigorexie, touche une petite partie de la population sportive. Elle se traduit par une véritable dépendance à l’entraînement.
La pratique sportive très régulière met en jeu des mécanismes cérébraux similaires à ceux retrouvés dans les addictions (tabac, alcool, jeu….). Pour traiter une véritable addiction au sport, l’étape initiale consiste à prendre conscience du problème.
Pour les sportifs les plus « addicts » qui ont des difficultés à « couper », il semble important de suivre un programme d’entraînement adapté, couplé à un suivi médical et nutritionnel. Dans un second temps, le recours aux compétences d’un médecin addictologue et d’un psychologue, semble être inéluctable pour tenter de traiter les causes profondes du problème.
Diverses hypothèses
Diverses hypothèses sont avancées par les spécialistes pour expliquer l’état de dépendance à l’effort physique.
En effet, les sportifs « addicts » peuvent être à la recherche d’un mécanisme de régulation :
- De la production d’endorphines. La sécrétion massive d’endorphines met le sportif dans un état d’euphorie et d’extase. En outre, les endorphines ont aussi un rôle anxiolytique, antalgique, et anti-fatigue. Les sportifs en état de dépendance, seraient donc aussi à la recherche du bien-être que procurent les endorphines.
- De l’état d’éveil. La pratique régulière d’une activité sportive telle que le cyclisme, favorise très nettement la sécrétion hormonale, en particulier de catécholamines (hormones activatrices : dopamine, adrénaline, noradrénaline). L’entraînement compulsif serait donc un moyen de maintenir la production de catécholamines, phénomène qui permet de rester en état d’éveil maximal.
- De la production de cytokines. Une récente hypothèse basée sur la production de cytokines, semble faire le lien entre les hypothèses précédentes en mettant en évidence la spirale négative qui conduit les sportifs à pratiquer toujours plus. En effet, l’exercice physique se traduit systématiquement par une sécrétion massive d’interleukine-6 (IL-6), qui influence fortement l’activité neuronale du cerveau, et par conséquent le comportement.
Il a ainsi été montré que l’injection d’IL-6 induit une élévation de l’état de fatigue, une incapacité à se concentrer, des perturbations du sommeil, et un véritable état dépressif. Les sportifs pratiquant le vélo de manière compulsive se trouverait donc dans un pseudo état maladif, qui les inciterait à s’entraîner encore plus pour évacuer le stress, retrouver un certain bien-être, produire des endorphines… L’hypothèse de la production de cytokines expliquerait le véritable cercle vicieux dans lequel sont engagés ces sportifs.
- De leur humeur. Selon les scientifiques à l’origine de cette théorie, il existe deux types de sportifs : les sportifs « négatifs » qui pratiquent pour réduire leur état de stress, et les sportifs positifs qui pédalent pour augmenter la sensation de bien-être. L’hypothèse de la régulation de l’humeur postule que l’entraînement augmente l’humeur positive (on pédale pour augmenter la sensation de bien-être), et réduit l’humeur négative (on pédale pour réduire son état de stress).
Une autre étude a ainsi montré que des coureurs à pied bien entraînés souffrent d’anxiété, d’irritabilité, de culpabilité, de dépression, et de symptômes douloureux, lorsqu’ils sont dans l’impossibilité de s’entraîner.
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Afin de tester votre niveau d’addiction vélo, voici un petit quizz !
Q1 : Pour vos vacances, vous êtes plutôt :
Vacances à la montagne pour faire des cols en vélo tous les jours. | 3 points |
Vacances à la campagne, on va essayer de garder la forme | 2 points |
Vacances à la mer, si j’en ai envie j’irais faire du pédalo | 1 point |
Vacances en bateau | 0 point |
Q2 : Vous regardez le Tour de France :
Tous les jours, je ne raterais une étape pour rien au monde | 3 points |
Uniquement les belles étapes de montagne | 2 points |
Quand vous pouvez | 1 point |
Non merci, aucun intérêt | 0 point |
Q3 : Pour organiser votre entrainement, vous êtes plutôt du genre :
Je ne veux pas de programme, cela me briderait | 3 points |
Je suis à la lettre le programme établi par mon coach | 2 points |
Cela dépend de mon envie du jour | 1 point |
C’est quoi l’entraînement ? | 0 point |
Q4 : Le vélo pour vous, c’est :
Presque tous les jours | 4 points |
Deux à 4 fois par semaine | 2 points |
Une fois par semaine | 1 point |
Quand je peux | 0 point |
Q5 : Pour vous le repos, c’est :
Du temps perdu | 4 points |
Uniquement quand mes performances régressent | 3 points |
Aussi important que l’entraînement | 1 point |
Prioritaire | 0 point |
Q6 : Le soir quand vous vous couchez :
Vous vous effondrez de fatigue suite à la sortie du jour | 3 pts |
Vous planifiez la prochaine sortie sportive | 2 pts |
Vous lisez le blog WTS | 1 pt |
« Joker » | 0 pt |
► Résultats
Si vous obtenez un total compris :
(Cat.4)→ Entre 15 et 20 : Vous êtes véritablement « addict ». Attention à ne pas trop en faire, vous risquez de vous épuiser !
(Cat.3)→ Entre 10 et 15 : Vous vous entraînez souvent, mais vous avez des objectifs précis. Continuez cela va payer !
(Cat.2)→ Entre 5 et à 10 : Vous aimez le sport, mais il n’y pas que cela dans la vie !
(Cat.1)→ Moins de 5 : Aucun risque d’addiction ! Si vous voulez progresser, il faudra penser à vous entraîner un peu plus.
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Pour aller plus loin
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5 COMMENTS
12 points : tout va bien !
Joli score ! JBW
Actuellement 12, mais par le passé plutôt 15
un bon score !
15 si j’essaie d’être objectif. Mais cela oscille évidemment entre rester sociable et être grave addict 🙂