Sylvain Perréal fait partie du réseau WTS depuis 2010
WTS : Bonjour Sylvain, peux-tu te présenter ?
SP : Bonjour, j’ai 45 ans, marié et 3 enfants, j’habite en Haute-Savoie et je suis coach en sport d’endurance avec une spécificité en cyclisme.
WTS : Depuis, combien de temps conseilles-tu des sportifs ?
SP : J’ai commencé à entraîner l’école de cyclisme de mon club alors que je n’avais que 17ans, et depuis je n’ai jamais arrêté d’enrichir cette belle passion. Pour moi le métier de coach n’est jamais acquis car les techniques évoluent tellement vite qu’il faut sans cesse se remettre en cause et réfléchir à de nouvelles façons de faire progresser nos athlètes. C’est sans doute pour ça que j’aime ce métier…
WTS : Quel est ton plus beau souvenir de coach ?
SP : J’en ai beaucoup, mais j’ai le souvenir d’avoir programmé avec un de mes athlète une course qui lui tenait à cœur, une course difficile de début de saison ; personne ne croyait en cette victoire sauf nous. Nous nous sommes donc mis au travail en restant dans notre bulle avec un seul objectif lever les bras…
Le jour de la course il pleuvait beaucoup, et il y avait beaucoup de coureurs au départ. Ca a “attaqué” dans tous les sens, et à chaque tour mon coureur se rapprochait de moi pour prendre les consignes. Il était nerveux car il y avait déjà pas mal d’échappées. Je lui disais : « Restes au chaud et attends », ..car j’entendais les gens autour de moi dirent : “C’est plié, la course est finie, jamais il ne gagnera…” .
Trois tours avant la fin, il passe devant moi et je lui lance : « Vas-y c’est le moment, donnes tout, tu as travaillé comme un fou pour ce moment, ne penses qu’à une chose faire ce que tu fais de mieux… rouler ». Il est sorti du peloton boosté par toute cette attente, 2 tours après il rentre dans l’échappée juste devant moi, me fait un clin d’œil et attaque aussitôt. Me voilà maintenant debout derrière la ligne d’arrivée sous la pluie sans savoir le dénouement… un coureur au loin, il y a du brouillard je ne vois pas grand-chose jusqu’au au moment où, enfin je vois que c’est lui. Il est à 50m de la ligne et a déjà les bras en l’air avec un sourire comme rarement j’ai vu, il franchit la ligne, pose son vélo et se jette sur moi en me disant : « Merci ».
C’est pour vivre ça que je fais ce métier.
Le jour de la course il pleuvait beaucoup, et il y avait beaucoup de coureurs au départ. Ca a “attaqué” dans tous les sens, et à chaque tour mon coureur se rapprochait de moi pour prendre les consignes. Il était nerveux car il y avait déjà pas mal d’échappées. Je lui disais : « Restes au chaud et attends », ..car j’entendais les gens autour de moi dirent : “C’est plié, la course est finie, jamais il ne gagnera…” .
Trois tours avant la fin, il passe devant moi et je lui lance : « Vas-y c’est le moment, donnes tout, tu as travaillé comme un fou pour ce moment, ne penses qu’à une chose faire ce que tu fais de mieux… rouler ». Il est sorti du peloton boosté par toute cette attente, 2 tours après il rentre dans l’échappée juste devant moi, me fait un clin d’œil et attaque aussitôt. Me voilà maintenant debout derrière la ligne d’arrivée sous la pluie sans savoir le dénouement… un coureur au loin, il y a du brouillard je ne vois pas grand-chose jusqu’au au moment où, enfin je vois que c’est lui. Il est à 50m de la ligne et a déjà les bras en l’air avec un sourire comme rarement j’ai vu, il franchit la ligne, pose son vélo et se jette sur moi en me disant : « Merci ».
C’est pour vivre ça que je fais ce métier.
WTS : Dans ton coaching, tu es plutôt “Analyse” ou “Sensation” ?
SP : Question intéressante, pour moi l’analyse et les sensations sont complémentaires, je mets autant d’importance à analyser les données (cardio, puissance, cadence, etc…), que de lire avec attention le retour personnel de l’athlète. C’est souvent dans un « j’ai adoré cette séance », ou un « j’ai eu mal aux jambes mais j’ai bien aimé », qu’on arrive à ajuster au plus fin la préparation.
WTS : Qu’est-ce qui te passionne dans ton métier de coach ?
SP : Le fait de chercher toujours à se remettre en cause, et bien évidemment la relation athlète/coach qui est un vrai binôme.
WTS : Qu’est-ce que tes sportifs apprécient dans ton coaching ?
SP : Je pense que ma réactivité et mon écoute sont des points forts, mais je n’ai jamais posé cette question, peut-être qu’avec cet article j’aurais la réponse 🙂 .
WTS : Quel est le champion que tu apprécies le plus ?
SP : Plus jeune j’avais un énorme respect pour Charly Mottet ; c’était un coureur qui depuis longtemps avait compris l’importance de varier les séances, d’avoir une alimentation adaptée et surtout de caler ses objectifs. Il n’était sûrement pas le plus fort du peloton, mais son sérieux et sa vision de la course lui a fait faire de belles choses.
WTS : Ta principale qualité ?
SP : Je suis proche de mes athlètes, ce qui me permet d’avoir quelques fois des confidences qui permettent de comprendre certaines choses, d’anticiper les fatigues, ou de proposer certains objectifs.
WTS : Ton principal défaut ?
SP : Je suis proche de mes athlètes… c’est aussi un défaut car ça prend beaucoup de place dans ma tête, mais je ne changerais pas 🙂 .
WTS : Ton plat préféré ?
SP : Le couscous.
WTS : Vin rouge ou vin blanc ?
SP : Je suis assez épicurien donc cela dépend du plat.
WTS : Une devise, une citation, un mot de la fin ?
SP : Le plaisir est là où tu penses ne jamais pouvoir aller.
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“La qualité de pédalage, pièce maîtresse de la performance en cyclisme ; sans technique, point de puissance !”
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