Flash back sur l’Etape du Tour 2014
Une fois encore j’étais au départ de l’Etape du Tour qui avait lieu cette année dans les Pyrénées entre Pau et Hautacam (148km pour 3500m de dénivellé).
L’Etape du Tour est devenu un rendez-vous majeur de la saison cyclosport, et dimanche, nous étions plus de 13000 à nous mesurer à cette étape du Tour de France 2014.
Petit retour en arrière chronologique…
Dimanche 6 juillet / J -14 Avec quelques sportifs WTS (Rick, Bernard et Will), je décide de faire une dernière longue sortie d’entraînement à 2 semaines de l’objectif. La séance dure finalement 6h30 pour 140km avec 2 cols majeurs : Turini et Braus. Cela se passe bien même si nous avons eu très chaud à la fin. http://www.strava.com/activities/162406866
Lundi 14 juillet / J -6 Je n’ai pas roulé depuis 3 jours et les jambes sont très lourdes. Pas bon signe. Je pars pour une séance d’endurance de base. Objectif : faire travailler les fibres lentes sans générer de fatigue. Après 2h de basse intensité, je sens que cela va mieux. http://www.strava.com/activities/165748067
Mardi 15 juillet / J -5 Un peu à court d’entraînement intensif, je décide d’aller monter le col de Vence. Je sens très vite que j’ai les jambes ! Il y a un fond de fatigue mais la puissance est là. Je décide de me tester dans mon col fétiche. Bilan 33’30’’ ce qui est pas mal. Après téléchargement des données sur Strava, j’ai le plaisir de battre 103 records personnels sur les segments. C’est un signe que je suis en forme. Rassurant. Maintenant place à la récupération en espérant surcompenser dimanche. http://www.strava.com/activities/166212275
Mercredi 16 juillet / J -4
Repos
Jeudi 17 juillet / J -3 Les jambes sont encore lourdes mais je décide d’aller poster du courrier à vélo histoire de « faire circuler le sang ». Ces 20 minutes de vélo me font du bien !
Vendredi 18 juillet / J -2 Je prends la route avec Bernard et Anne-Marie (mes beaux-parents). La route est longue entre Nice et Pau, mais le fait d’alterner le volant permet de se reposer ou de faire autre chose. J’en profite pour terminer un programme d’entraînement pour la Haute Route, et pour faire un point sur les candidatures pour le réseau WTS. Nous arrivons en fin d’après-midi au gîte le Bourdalat, à Ouzous au pied d’Hautacam. Pas le temps de rouler. Tant pis, nous irons marcher après le dîner.
Samedi 19 juillet / J -1 Grosse journée car il faut faire la séance d’activation, récupérer les dossards, rencontrer quelques partenaires et autres sportifs sur le village et surtout SE REPOSER !
A 9h, nous partons rouler dans la magnifique vallée du Gave de Pau. Après une trentaine minutes d’échauffement en zone i2, nous décidons de reconnaître le début de l’ascension d’Hautacam. C’est une montée typiquement pyrénéenne avec de nombreux changements de pente. Parfois c’est plat, souvent c’est très raide (10-12%) ! http://www.strava.com/activities/167850791
A 11h, nous partons pour Pau récupérer les dossard. Je profite de cette occasion pour rencontrer Patrick Dupuis du portail de suivi de l’entraînement Velobook, le blogueur Jean-Pierre Run Run, Jo Metge de Garmin, puis mes amis de la Côte d’Azur qui m’ont offerts le dossard.
Le soir, je mange avec deux sportifs WTS : Joe de Paris, et Maurice qui arrive du Liban. Le dîner sera l’occasion de donner les derniers conseils. Au menu : potage, saumon et riz et nougat glacé, le tout arrosé de San Pellegrino. Merci Joe pour le repas 😉
Dimanche 20 juillet 2014
Le jour J est enfin là.
4h50 : le réveil sonne. Le ciel est dégagé. Le déluge attendu ne semble pas être au rendez-vous. Ouf ! 5h : J’avale mon thé, mes galettes de riz, ma spiruline, puis un expresso et c’est parti.5h30 : Nous récupérons Joe et Maurice, puis en route pour Pau qui est à une heure de route. Il y a déjà pas mal de véhicule qui convergent vers le départ. 13000 participants, cela fait du monde !
7h10 : nous sommes dans le sas n°3 et il fait plutôt bon. Je quitte l’imperméable et les manchettes car je sens que je vais avoir chaud.
7h24 : le départ de notre vague est donné. Sous l’arche, je sers la main de François Bayrou, maire de Pau. Marrant. Cela part assez vite mais je contrôle ma cadence pour ne pas me mettre dans le rouge.
8h30 : Je n’ai pas trouvé de faux-plat descendant propice pour satisfaire un besoin naturel « comme les pros ». Je suis donc obligé de faire une pause car l’envie est trop forte. C’est bon signe, je suis bien hydraté.
10h30 : En arrivant à Bagnères de Bigorre, je rattrape Jean-Pierre Run Run. On discute un moment puis je continue à mon rythme. Le ciel noircit. Je sens qu’on va en prendre une bonne.
A Sainte Marie Campan, il se met à pleuvoir à l’instant où je passe devant la forge, où Eugène Christophe répara sa fourche un siècle plus tôt. C’est émouvant… Je me reconcentre car c’est parti pour les 17km d’ascension du Tourmalet.
11h30 : J’arrive à la Mongie, il fait 9°C et il pleut toujours. On n’y voit rien. Au ravitaillement, je gobe une banane et je prends deux barres puis je décide de me changer pour affronter la partie finale puis la descente. Je mets une casquette cycliste sèche sous le casque, mes manchettes, des gants en latex sous mes mitaines et enfin mon imper.Je repars frigorifié mais a peu près sec. Je monte les 5 derniers km « à bloc » pour me réchauffer. Au sommet, la pluie est battante et il fait 7°C. Je bascule dans le brouillard dans la descente vertigineuse. C’est éprouvant car je grelotte rapidement. En outre, le freinage est précaire avec les jantes carbones CLX40 de mon Specialized. Je tremble tellement que j’ai du mal à rouler droit. J’hallucine de voir que certains descendent en simple maillot court… à tombeau couvert !
12h15: Finalement, j’arrive au pied d’Hautacam, presque anesthésié par le froid. Heureusement, il ne pleut plus et le soleil perce un peu. Je me réchauffe rapidement et finalement les jambes tournent bien. Je me mets à doubler les coureurs sans interruption. Cela motive.
13h30 : je passe la ligne d’arrivée et il se remet à pleuvoir. C’est fait ! Je termine en 6h39 à la 1491ème place. Je savoure mon gobelet de coca puis je « cale » pour éviter l’orage.
Au final, ma principale satisfaction est d’avoir réussi à surmonter le froid et à terminer cette Etape du Tour rendue difficile par les conditions météorologiques.
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Au final, j’ai aimé
- L’ambiance générale, unique
- Le folklore avec tous ces sportifs venus du monde entier pour rouler sur les routes du Tour
- La qualité de l’organisation, irréprochable.
- Le parcours, superbe.
Je n’ai pas aimé
- Le manque de respect envers la nature. Certains coureurs, ils sont nombreux, se permettent de jeter leurs emballages de barres ou de gels, dans la nature sans aucun remord. C’est inadmissible et cela me révolte.
- Mon manque de force musculaire. Une seule solution : refaire de la musculation (squats, presse…) l’hiver prochain.
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Du côté des sportifs WTS
Pascal Billo termine 2549ème en 7h07
Bernard Livet termine 5729ème en 8h27
Patrice Sanso termine 7210ème en 9h12
Maurice Massaad termine 7683ème en 9h30
Joe Ghazal s’est arrêté au pied d’Hautacam afin de ne pas entamer son capital “énergie” en vue du triathlon longue distance de l’Alpe d’Huez.
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Remerciements
Au comité régional de Tourisme Côte d’Azur (Manuel Harbreteau) qui nous a offert les dossards. À Neway Nice – Concept Store Specialized qui m’a prêté un superbe Venge équipé de roue carbone CLX40. À Anne-Marie qui nous a fait une assistance au top !
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Diaporama
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