IDO Sport serait-elle la plateforme de “coaching” idéale ?
Le rapport entraineur/entrainé est avant tout une relation humaine, et doit être basé sur une communication efficiente. IDO sport et WTS, …
IDO SPORT : Bilan d’un an d’utilisation en tant qu’entraineur
Par Jean-Baptiste Wiroth – Docteur en Sciences du Sport (PhD)
Introduction
J’ai débuté mon activité de conseil en entraînement en 1997. Cela fait donc 26 ans que j’accompagne avec passion des sportifs de tous niveaux, vers leurs objectifs.
En un quart de siècle, j’ai coaché pendant des durées très variables de nombreux athlètes de haut-niveau : en VTT (Fabien BAREL, Myriam NICOLE…), en cyclisme (Rémi Pauriol), en trail (Rachid El MORABITY), en voile (Alexia BARRIER), ou encore en triathlon (Simon BILLEAU).
J’ai aussi conseillé plusieurs personnalités comme Nathalie SIMON en triathlon, Thierry BOUTSEN en cyclisme (ancien pilote F1), ou la famille BELMONDO avec Paul (triathlon), et Victor actuellement (Marathon).
Enfin de très nombreux amateurs, souvent entrepreneurs, me sollicitent chaque année ; certains pour préparer un Ironman, d’autres pour s’entrainer pour un marathon, ou bien encore pour un ultra (-trail, -cyclo, ..). J’ai de fait la prétention de penser que cette expérience accumulée au fil des années me permet d’avoir un peu de recul sur le métier d’entraîneur 😉
Selon moi, il faut garder en mémoire que la profession d’entraîneur, telle que nous la connaissons, est relativement récente, car elle n’existait pas vraiment il y a 50 ans.
Même si la révolution internet est en train de faire évoluer la manière de « coacher » les athlètes, les fondamentaux sont les mêmes : Le rapport entraineur / entrainé est avant tout une relation humaine, et doit donc être basé sur une communication efficiente.
Pour les entraineurs, les outils de mesure apparus au cours des dernières décennies, à savoir le cardio-fréquencemètre, le capteur de puissance, la montre GPS, ou encore le capteur de glycémie, ont permis d’accéder à des informations physiologiques de premier intérêt.
Et fort logiquement, les datas fournies par ces divers outils de mesure ont dû être structurées et analysées grâce à l’informatique. Dans un premier temps avec des logiciels (type WKO+), et maintenant avec des plateformes internet.
Aujourd’hui une tendance très forte se détache dans le monde du sport d’endurance : celle de l’ultra-endurance. En effet, les sportifs qui se sont déja testés sur des distances moindres veulent maintenant tester leurs capacités physiques, mentales, et émotionnelles sur des distances (beaucoup) plus longues. L’ultra-trail avec ses courses mythiques comme l’UTMB, le marathon des Sables, ou la diagonale des fous, a ouvert la voie il y a quelques années. Le cyclisme ‘ultra’ sous sa forme routière ou sous sa forme « gravel », a pris le relais avec de très nombreuses épreuves tant en Europe (Transcontinental Race, la Race Across France, Bikingman), que dans le reste du monde (Atlas Mountain Race au Maroc, Race Around Rwanda, Silk Race au Kyrgistan, ou encore Tour Divide aux USA).
Deux autres tendances me semblent importantes à prendre en considération, à savoir la féminisation des pelotons sportifs, et le fait que le nombre de masters athlètes ne cesse d’augmenter. En effet, en 2023, je n’ai jamais eu autant de féminines et de masters athlètes en coaching !
Les exigences de mes sportifs, qu’elles soient celles du haut niveau ou celles d’amateurs passionnés, m’ont conduites à expérimenter de nombreuses méthodes et outils d’entraînement. Aujourd’hui c’est la méthode « polarisée » qui me semble être la plus efficace pour une majorité d’athlètes, en particulier pour les amateurs qui doivent gérer leur énergie entre leurs famille, leur travail, et leur entraînement.
Depuis mes débuts, je suis à la recherche d’une solution technologique qui me permettrait d’optimiser le suivi de mes sportifs. Et je pense qu’avec IDO, j’ai enfin trouvé la solution optimale !
Flash Back
Il est important de se rappeler qu’avant 1990, l’internet n’en était qu’à ses balbutiements, les entraîneurs travaillaient avec un carnet et un stylo, pour relever des chronos ou des notes au sujet de leurs sportifs.
Au début des années 90, les plans d’entraînement étaient dans le meilleur des cas, imprimés sur des feuilles de papier, et envoyés aux athlètes par courrier ou par fax !
En 1997, à mes débuts dans le coaching, je me souviens avoir encore dû procéder comme cela.
Bien entendu, la seule manière d’obtenir un feed-back était de rencontrer ses athlètes, ou d’échanger au téléphone sur une ligne fixe (puisque les mobiles n’étaient pas encore démocratisés). L’accès aux données enregistrées par les sportifs avec les premiers modèles Polar (le célèbre Sport-Tester), était assez complexe à l’époque !
Au début du nouveau millénaire, l’usage d’internet a commencé à être monnaie courante pour accélérer les échanges entre coachs et athlètes. Mais cela était encore assez archaïque : emails, documents word, ou PDF attachés.
Ce n’est qu’au début du nouveau millénaire, que les premières solutions dites « technologiques » sont apparues avec le précurseur : Trainingpeaks. Depuis, de nombreuses plateformes sont apparues sur le marché avec des marques comme 2Peaks, Velobook, mais aussi les célèbres Strava, ou encore Garmin Connect.
Plus récemment, Nolio ou IDO sport sont arrivées sur le marché avec une promesse : faciliter la vie des coachs et des athlètes, mais aussi celle des clubs et autres teams.
Mon analyse d’IDO Sport
Avant tout, je tiens à souligner que toutes les plateformes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Il faut donc trouver la plateforme qui convienne à ses besoins, en tant qu’entraineur ou manager de structure sportive (club, team, coach online).
Après avoir testé et utilisé Trainingpeaks, Velobook, Strava, Polar, Garmin Connect et Nolio, c’est IDO Sport qui a retenu mon attention. D’une part, car IDO a surtout été créé pour les coachs, mais également parce que c’est une plateforme française, créée par une équipe de triathlètes passionnés, et ouverts aux échanges.
Il convient de rappeler qu’IDO a été développé par un trio de personnes brillantes, à savoir Boris Bruyère, Charlotte Morel, Fred Belaubre. Ces deux derniers ont un palmarès prestigieux en triathlon : multiples titres de champion de France, d’Europe, et plusieurs participations aux JO.
En outre, IDO a dès le départ fait un choix : celui de répondre aux problématiques des « structures » sportives.
L’analyse qui suit n’a rien de scientifique, elle vise uniquement à donner mon ressenti et mon témoignage après plus d’un 1 an d’utilisation quotidienne.
Points positifs
✔️ Facile : IDO est assez simple à utiliser, ce n’est pas une « usine à gaz » comme il en existe certaines. C’est un point particulièrement important, car tous les athlètes ne sont pas fans de nouvelles technologies !
✔️ Ergonomique : Aujourd’hui l’ergonomie d’un site, ou d’une application est essentielle si l’on veut qu’une majorité d’athlètes basculent vers une solution technique donnée. Strava est pour moi le summum de l’ergonomie actuellement, en prouve les millions d’utilisateurs. Alors certes IDO n’est probablement pas aussi ergonomique que Strava, mais IDO est fait pour les coachs ce qui n’est pas du tout le cas de Strava, conçu comme un réseau social pour sportifs d’endurance.
✔️ Français : À l’heure où la souveraineté numérique est une problématique de plus en plus pressante, le fait qu’IDO soit une plateforme française est un vrai plus. En effet, IDO doit répondre à une réglementation assez stricte en matière de protection des données personnelles (la fameuse RGPD), ce qui est un vrai plus pour ses utilisateurs, qu’ils soient coachs ou sportifs.
✔️ Rapport Qualité/Prix : Je n’ai pas fait d’étude de marché très précise, mais entre la gratuité de Google Sheets, et le prix assez élevé de Trainingpeaks, il est clair qu’IDO présente un rapport qualité prix presque imbattable selon moi.
En effet, IDO propose une tarification qui s’adapte à la taille de la structure. Un abonnement mensuel de 9€ à 29€ en fonction du nombre d’athlète entraîné (9€ pour 10 athlètes entraînés).
Le nombre de coachs professionnels ou de gestionnaires de structure sportive est quant à lui illimité, c’est un point très important de l’équation.
En outre, les athlètes coachés ne payent rien sur IDO ; alors qu’ils doivent payer un abonnement mensuel sur certaines plateforme, comme Trainingpeaks par exemple.
✔️ Club et Team : Cette fonctionnalité est assez unique dans le panel des plateformes d’entraînement. Elle permet à un coach manager, de superviser des sous-groupes d’athlètes et de plusieurs coachs. Je n’ai pas encore vraiment exploité cette fonctionnalité, mais j’en mesure tout l’intérêt.
✔️ Fonctionnalités techniques, particulièrement pratiques :
>> La banque de séances 100% personnalisable ;
>> Le système « drag and drop », pour déposer les séances dans l’agenda du sportif ;
>> Le profil de puissance, pour les cyclistes et triathlètes ;
>> Le graphique de prédiction des performances (Modèle Coggan : ATL – CTL) ;
>> Le Chat interne, qui permet de discuter avec les sportifs dans l’application.
>> Les infos de sommeil, à renseigner de manière déclarative par le sportif
>> Pour les athlètes féminines, les cycles menstruels peuvent être renseignés manuellement.
Points à améliorer en priorité
> Avoir une version en anglais. En effet, le sport est un phénomène mondial, les sportifs sont partout, soit parce qu’ils voyagent, soit par ce qu’ils vivent à l’étranger, soit parce qu’ils sont étrangers, mais vivant en France. Entre mes débuts en 1997 et aujourd’hui, je suis passé d’une clientèle 100% française et francophone, à une clientèle beaucoup plus internationale ; avec environ 70% de francophones (France, Belgique, Luxembourg, Maroc, Liban) et 30% d’anglophones (Russes, Sud-africains, Brésiliens, Israéliens, Américains).
Disposer d’une version anglaise serait un plus indéniable pour IDO ! Cela me semble même indispensable pour s’ouvrir au monde.
> Développer une zone « chat » plus ergonomique. Le coaching est avant tout basé sur la communication entre un athlète et son coach. La progression, la performance, et le plaisir de travailler ensemble sont directement liés à la qualité de cette communication. Aussi bénéficier d’une zone chat ultra-performante, me semble fondamentalement important pour optimiser les échanges. La référence étant aujourd’hui Whatsapp, il me semble souhaitable de pouvoir corriger ou effacer certains messages, ajouter des pièces jointes (copie écran, photos … etc), laisser des messages vocaux ou vidéo… etc.
⚠️ => Ces fonctionnalités sont en cours de développement par IDO, et devraient être disponibles très prochainement.
Autres points d’amélioration potentielle
> Pouvoir utiliser des fonctionnalités spécifiques aux masters athlètes (récupération, évolution de la force musculaire) ;
> Intégrer les datas physiologiques, de type glycémie et variabilité de fréquence cardiaque ;
> Pouvoir générer de manière automatique des cycles ou des séances ; charge au coach de valider les options proposées par l’application ;
> Proposer des formations pour les coachs et les athlètes ;
> Intégrer des informations météorologiques, en fonction de la localisation de l’athlète ;
> Proposer des suggestions nutritionnelles basées sur les standards scientifiques du moment : proposition de rations d’effort, suggestions de repas pour avant, ou après l’effort… etc.
Perspectives
Aujourd’hui, l’enjeu pour les plateformes d’entrainement est triple selon moi :
1️⃣ • En premier lieu, il va falloir « intégrer » une quantité de datas toujours plus importantes. En effet, nous sommes passés de 4 à 5 « metrics » (distance, chrono, vitesse, fréquence cardiaque, et puissance), à une dizaine en quelques années (aux premières se sont ajoutées les sensations, la température corporelle, la glycémie, la variabilité de la fréquence cardiaque).
Dans le futur, il est assez probable que l’on ait aussi accès aux données de sueur (débit et composition), aux données d’accélération, et peut-être même à des données sanguines inhabituelles (lactates, sodium, neuro-transmetteurs).
L’une des clés, si ce n’est LA clé, sera probablement l’injection d’intelligence artificielle pour aider à la prise de décision, les coachs et les athlètes. En effet, aujourd’hui le processus de prise de décision repose essentiellement sur les compétences des coachs (connaissances, expérience). Qu’en sera-t-il demain ?
2️⃣ • En second lieu, les plateformes vont devoir intégrer le fait qu’elles vont probablement accompagner les athlètes, via leurs coachs, pendant de nombreuses années. Faire partie de la vie d’un sportif pendant 5 ou 10 ans, n’est pas anodin ! Il va donc falloir intégrer le suivi longitudinal des sportifs, pour proposer des courbes de tendances de certaines données clés, à long terme : poids, FC repos, FTP, indice de fitness spécifique… etc.
L’intégration des données de santé pourrait être d’importance cruciale. En effet, de nombreux sportifs sont touchés par une multitude de pathologies bénignes (ce que j’appelle “la bobologie du sportif”). Cette bobologie n’a rien de grave, elle est juste handicapante pour s’entrainer sérieusement, notamment lorsqu’elle touche le train locomoteur. Cela va de la simple contracture musculaire, à la tendinite, en passant par les fractures de fatigue ou liées à des chutes. Plus occasionnellement, les sportifs doivent continuer à s’entrainer malgré des pathologies inflammatoires assez classiques : bronchite, rhino-pharyngite;
3️⃣ • Enfin, les plateformes vont devoir trouver des modèles économiques rentables. Cette rentabilité passe par un positionnement au cœur de l’éco-système sportif.
Pour cela, il faudra sans doute :
→ Cibler de nouveaux marchés : la santé, les femmes, les masters, la jeunesse, la mobilité active, l’Afrique, le e-sport… etc
→ Nouer des partenariats avec d’autres acteurs de l’éco-système sportif : équipementiers, acteurs de la tech, organisateurs,… etc
Conclusion
On dit souvent que le fait d’entrainer, est à la croisée de l’art et de la science. Avec IDO, la dimension numérique et scientifique a pris un peu plus de poids, en permettant de visualiser aisément les datas enregistrées par les sportifs, et en facilitant la communication entre les diverses parties. Néanmoins, par son côté « personnalisable », IDO garde une dimension artistique chère à de nombreux coachs et entraîneurs.
Toute jeune, la plateforme IDO sport est donc une très bonne plateforme d’entraînement, pour les sportifs d’endurance et leurs entraîneurs. Elle permet de superviser un nombre assez conséquent de sportifs avec une bonne efficacité, tout en offrant un rapport qualité-prix presque imbattable.
Avec quelques évolutions, elle pourrait devenir une plateforme leader sur son marché.
Rêvons un peu !
Il est presque certain que l’IA va prendre de plus en plus de poids dans les années à venir, « ubérisant » ainsi un certain nombre d’acteurs actuels du sport.
En conséquence, la plateforme du futur sera une plateforme dotée d’Intelligence Artificielle (IA) qui facilitera le travail des entraineurs, en proposant des suggestions de cycles ou de séances. L’IA sera probablement un outil d’aide à la prise de décision, en faisant la synthèse de datas toujours plus nombreuses.
En outre, la réalité virtuelle pourrait permettre à un coach et à son athlète de partager des séances, tout en étant très éloignés géographiquement : un coach « hologramme » pourrait conseiller un sportif « réel » à distance.
En prenant un peu de recul, il ne faut pas oublier que nous ne sommes qu’au début de l’aire des plateformes d’entraînement, puisque celles-ci n’ont en moyenne que 5 ou 6 ans d’existence ; et 2 ans pour IDO. Il devrait donc y avoir des évolutions notables dans les années à venir !
Néanmoins, même si l’IA fait évoluer la manière de « coacher » les sportifs, il est bon de rappeler que les fondamentaux du coaching seront a priori les mêmes dans 5, 10 ou même 20 ans : à savoir une observation fine, du bon sens, et surtout beaucoup d’écoute, et de bienveillance.
En outre, un “vrai” coach sera toujours à même de conseiller sur le plan psychologique (rassurer, mettre en confiance, aider le sportif à gérer ses émotions…), de guider sur les choix materiel (vélo, chaussures…etc), ce que l’IA aura du mal à faire à court terme.
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Pour aller plus loin
🔷 Prendre contact avec WTS >> pour préparer vos prochains objectifs !
🔷 Comment établir son profil de puissance >> Lire l’article
🔷 Lire l’article >> 11 séances de Home-Trainer pour performer rapidement !
🔷 Téléchargez >> le Ebook Gratuit « 10 erreurs à éviter pour atteindre son pic de forme »
🔷 Découvrez les autres Ebooks WTS >> écrits par les coachs experts WTS
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