Article mis à jour le 13 avril 2022
Pourquoi faire un test d’effort ?
Le test d’effort en laboratoire est un point de passage obligé pour les sportifs WTS. En effet, c’est une étape importante qui permet :
► De s’assurer que le sportif peut forcer sans risque pour sa santé ;
► D’avoir le profil physiologique à un instant donné.
Pour ce faire, il est nécessaire de réaliser des évaluations régulières. Ces évaluations peuvent être réalisées en laboratoire pour avoir une vision médicale et physiologique du sportif, ou bien sur le terrain, pour avoir des données plus proches de la réalité. Parmi la multitude de tests d’évaluation qui existe, le choix sera effectué en fonction des spécificités physiologiques de la discipline considérée.
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Par Jean-Baptiste WIROTH, PhD
Docteur en Physiologie de l’Exercice
Fondateur du réseau de coach WTS
De l’intérêt de se tester
Le fait de tester le potentiel physique d’un sportif de manière régulière présente de nombreux intérêts.
► Sur le plan médical, un test d’effort réalisé en laboratoire permet tout d’abord de déceler d’éventuelles contre-indications à la pratique sportive. Passé 40 ans, il est même indispensable de réaliser régulièrement ce type de test, a fortiori si vous débutez dans la pratique, ou si vous reprenez le sport après une longue interruption (tous les 5 ans à partir de 40ans ; tous les 2 ans, passé soixante ans).
► Sur le plan physiologique, un test réalisé en laboratoire permet de déterminer avec précision, sécurité, et reproductibilité, un grand nombre de paramètres.
Pour les sportifs d’endurance (triathlon, cyclosport, VTT, course à pied), il est ainsi possible d’évaluer la consommation d’oxygène, la fréquence cardiaque, et la ventilation en fonction de la puissance développée. Ce type de test d’effort permet de déterminer la fameuse VO2max, la fréquence cardiaque maximale (FCmax), et la puissance maximale aérobie (PMA). Pour des sportifs pratiquant des sports de force-vitesse (football, rugby, tennis…), on pourra proposer d’autres tests permettant de déterminer des données de force et de vitesse maximale (et donc de puissance maximale), et des données relatives aux capacités de résistance à l’acidose musculaire (effort maximal).
L’obtention de telles données permet alors de situer le sportif par rapport à des valeurs de référence situant les divers niveaux de pratique (régional, national, international). Cela permet aussi de donner des orientations précises à l’entraînement, afin de gommer les points faibles et de renforcer les points forts du sportif. De plus, ce type de test permet de définir des allures d’entraînement, et des zones de travail personnalisées.
Cependant, il est important de noter que les tests réalisés en laboratoire présentent un inconvénient majeur : ils sont éloignés de la spécificité du terrain. Ainsi courir ou pédaler à allure maximale sur un appareil de laboratoire avec un masque sur le visage, n’a rien à voir avec le même effort réalisé en plein air. C’est pourquoi, il est très intéressant de programmer en parallèle, des tests de terrain (complémentaires aux tests de laboratoire).
En effet, les tests de terrain présentent le gros avantage de tester le sportif dans son environnement naturel. Les récentes avancées technologiques permettent maintenant d’avoir facilement accès à un certain nombre de données physiologiques qui n’étaient jusqu’alors déterminables, qu’en laboratoire. Ainsi, avec les derniers modèles de compteurs, il est maintenant possible de mesurer avec précision la fréquence cardiaque, la cadence, et la puissance développée.
Les inconvénients des tests de terrain sont liés à la reproductibilité des mesures. En effet, l’un des intérêts des tests, est d’évaluer les progrès réalisés à la suite d’un entraînement spécifique. Or les conditions météorologiques (boue, vent…) et environnementales (test réalisé seul ou à plusieurs…), dans lesquelles sont réalisés les tests peuvent changer d’un test à l’autre, influant ainsi de manière plus ou moins prononcée sur les résultats obtenus. Il convient donc de contrôler au mieux ces divers paramètres, afin d’avoir des données fiables que l’on puisse comparer objectivement.
[Sur la photo, Rachid El Morabity, 9x vainqueur du Marathon des Sables, entraîné par WTS]
En pratique
Il est recommandé de faire un test d’effort (VO2max) en laboratoire, par an. Lors de cette visite, on évaluera les capacités maximales du sujet, et les éventuelles contre-indications à l’effort maximal.
Que l’on soit coureur, triathlète ou cycliste, ce type de test permet d’évaluer le niveau de condition physique à un moment donné.
Pour ceux qui visent la haute-performance, le test d’effort VO2max pourra être judicieusement complété par des tests d’explosivité et de résistance musculaire, en laboratoire ou sur le terrain.
En terme de tests de terrain, tout est envisageable ; néanmoins le plus simple à mettre en œuvre est le test « chrono », que l’on adaptera aux spécificités de la pratique.
■ Course à pied : test VAMEVAL, ou 1500m chrono.
■ Trail : test en côte, sur 200m de dénivelé.
■ Cyclisme : test chrono sur 20min (avec un capteur de puissance), ou test en côte (+/- 30min).
■ Natation : test sur 400m.
Les tests de terrain peuvent être judicieusement programmés au début de chaque nouveau cycle d’entraînement, pour évaluer l’évolution des performances.
Conseils divers concernant les tests
Pour qu’un test reflète réellement le potentiel physique du sportif, il est souhaitable de préparer le test comme une compétition (nutrition, concentration…etc), et il vaut mieux le réaliser après 2-3 jours de récupération.
Attention de ne pas non plus vous focaliser sur les résultats obtenus, en particulier s’ils témoignent d’une régression… Courir sur un tapis, n’est pas comparable à la course en plein air le jour de son objectif !
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LEXIQUE
Aérobie : l’aérobie est un métabolisme énergétique de type oxydatif, qui permet à notre organisme de transformer les substrats énergétiques alimentaires (graisses, sucres), en énergie directement utilisable par les fibres musculaires (ATP). Le métabolisme aérobie donne toute sa puissance à VO2max.
Anaérobie : l’anaérobie est un métabolisme énergétique qui fonctionne sans oxygène. L’anaérobie s’accompagne d’une acidose musculaire, via l’accumulation d’acide lactique.
VO2max : c’est la quantité maximale d’oxygène que notre organisme utilise chaque minute, au plus fort de l’exercice. La VO2max est généralement atteinte lorsque la fréquence cardiaque est proche du maximum.
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Pour aller plus loin
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🔷 Test d’effort à l’Institut Monégasque de Médecine du Sport à Monaco
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🔷 Test d’effort chez Mon Stade à Paris
🔷 Un test d’effort, Pourquoi ? Comment ? sur le site Le Pape Infos
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2 COMMENTS
bonsoir,
j’ai lu avec attention votre article
vous dites
En terme de tests de terrain, tout est envisageable, néanmoins le plus simple à mettre en œuvre est le test « chrono » que l’on adaptera au spécificité de la pratique
…. – cyclisme : test chrono sur 20min (avec un capteur de puissance) ou test en côte (+/- 30min) …
mais un capteur de puissance coûte une blinde et le test en côte il faut habiter en montagne !!!
il n’y a pas d’autre solutions ?
j’ai 58 ans, j’ai dit à mon médecin traitant que j’envisageai de faire des cyclo sportives, elle me fait donc passer un test à l’effort (qu’elle me fait faire de toutes façon tous les 5 ans et c’était cette année),
Que dois-je demander à faire faire en particulier, FCM çà j’en suis certain,
quelle données principales à demander
j’ai vun que sur beaucoup d’analyse genre strava il y a des statistiques en fonctions de palier de FCM est-ce que le test va pouvoir me les renseigner pour ensuite pour les inclure dans mon compteur garmin
je pense à çà, pouvoir déterminer les zones
Z0, Z1, Z2, Z3 etc
cordialement
jérôme
Bonjour Jérôme
Merci pour votre question.
La base reste de réaliser un test d’effort en centre médico-sportif avec détermination FCM, VO2max, PMA, et seuils ventilatoires.
Ensuite, vous pouvez confirmer les seuils en particulier le second seuil ventilatoire sur le terrain (test 20min)
Sportivement,
L’équipe WTS